Anselme Mathieu

Anselme Mathieu est né le 21 avril 1828 à Chateauneuf-du-Pape. Il est un des sept premiers félibres, qui fondèrent le Félibrige le 21 mai 1854, aux côtés de Joseph Roumanille, Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, Paul Giera, Jean Brunet et Alphonse Tavan. Anselme Mathieu n'aura pas la même influence sur la renaissance de la langue provençale, mais il participera notamment en signant quelques poèmes sur l'Armana, qu'il signera sous le nom du Felibre di Poutoun.

C'est lors de ses années passées au collège du pensionnat Dupuy, où enseigna notamment Joseph Roumanille -futur "Père du Félibrige"-, que Mathieu fera la rencontre de Frédéric Mistral. Cette amitié se renforcera lorsqu'ils se retrouvent ensuite à Aix-en-Provence, Mistral prenant sa licence de droit tandis que Mathieu prenait celle d'amour.

Anselme Mathieu ne publiera qu'un seul recueil de vers :
La Farandole, qui sera préfacée par son ami Frédéric Mistral. Certains iront même jusqu'à dire que ce dernier n'aurait pas fait que signer la préface : il en aurait également écrit l'intégralité. Mistral aurait ensuite laissé signer Anselme Mathieu afin de grossir la liste des membres actifs du Félibrige auprès de l'opinion publique. Mais ceci n'est que pure spéculation.

Peut-être Mistral l'a-t-il corrigé, ou a apporté quelques petites modifications, mais l'allégresse, le rythme alerte contenus dans ses vers laissent à supposer que Mathieu n'a pas usé de supercherie et que ses vers lui appartiennent donc bien. Malheureusement, ce recueil ne sera jamais suivi d'autres éditions, si ce n'est quelques poèmes parus dans l'
Armana.

Anselme Mathieu décède le 8 février 1895. Il laisse dans l'histoire une image d'un poète exquis, qui, avec ses rythmes et ses rimes, portera un nouveau souffle sur la Provence.



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