Joseph Roumanille

Né le 8 août 1818 à Saint-Rémy de Provence, Joseph Roumanille est connu comme étant un des 7 membres fondateurs du Félibrige, avec Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Paul Giera, Jean Brunet et Alphonse Tavan. Journaliste et poète provençal de renom, il participe activement à la renaissance de la langue provençale, surtout à partir de l'ouverture de sa librairie, véritable foyer de la renaissance de la culture provençale.

Joseph Roumanille est né, et a vécu toute sa vie à St Rémy de Provence. Roumanille est envoyé au collège de Tarascon afin d'apprendre le latin, pour devenir prêtre, comme tous les aînés des familles croyantes en ce temps-là. C'est, semble-t-il, à  cette époque-là qu'il se prend de passion pour la langue provençale. Roumanille est un élève très doué, aussi bien en latin, qu'en français, qu'en provençal. Lorsqu'il sort de l'école, Roumanille ne souhaite pas entrer dans les ordres catholiques et part à Nyons pour gagner sa vie. Il côtoie alors des poètes provençaux qui font des vers. Avec ce petit groupe composé de Hyacinthe Dupuy, Camille Raybaud et Barthélemy Chalvet, Roumanille constitue là, ce que Mistral appellera ultérieurement "le berceau du Félibrige". Roumanille quitte Nyons en 1845 pour Avignon, suivant le pensionnat Dupuy. Il est maître répétiteur et il se noue d'amitié avec un de ses élèves qui se nomme Frédéric Mistral, qu'il surprend en train de faire des vers en provençal. Malgré la différence d'âge et le rapport élève professeur, ses deux ne se quitteront plus, et seront à la base du Félibrige. A noter qu'à cette époque aussi, dans ces mêmes lieux étudiait un autre futur félibre, Anselme Mathieu.

Roumanille, ayant quitté ses fonctions au pensionnat Dupuy, profita de ses nouvelles fonctions dans l'imprimerie Séguin pour faire paraître un petit recueil de vers : Li Margarideto (Les Pâquerettes) en 1847. Ecrit seulement en provençal, ce recueil de vers, découpé en quatre parties représentant les quatre saisons rendent compte de l'ambition de Roumanille de s'adresser aux provençaux comprenant la Lengo Nostre. Mais à cette époque, Roumanille parle du provençal comme d'une langue oubliée, à l'agonie. Roumanille continue l'écriture de vers provençaux entre 1850 et 1856, et publie le résultat en 1859 dans Li Flour de Sauvi (Les fleurs de Sauge).

Entre-temps, Roumanille fonde le Félibrige, le 21 mai 1854 avec 6 compagnons poètes provençaux, dont Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Anselme Mathieu, Paul Giera & Alphonse Tavan. Après la fondation du Félibrige, Roumanille ouvre une librairie, qui sera véritablement le foyer de la renaissance de la culture provençale.



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