Alphonse Tavan


Alphonse Tavan est né à Chateauneuf-de-Gadagne en 1833. Membre fondateur du Félibrige aux côtés de Joseph Roumanille, Frédéric Mistral, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Paul Giera & Jean Brunet, Alphonse Tavan est un des félibres les moins connus. Alphonse Tavan est d'abord connu comme étant le paysan du château de Font-Ségugne, qui a accueillit la naissance du Félibrige. N'ayant pas reçu d'éducation, c'est sans nul doute de son amour pour sa terre qu'il tira toute sa poésie. Alphonse Tavan, paysan poète, fit la rencontre de Paul Giera par le biais d'Antoine Sauget. En effet, ce dernier était au courant que le jeune paysan écrivait quelques vers.

Pour Tavan, l'éducation se résuma à l'école publique primaire du village. Ensuite, il partit cultiver les terres, non sans amener dans son sac quelques livres. Il lit et écrit des vers provençaux et compose aussi une comédie, qui sera jouée à Châteauneuf-de-Gadagne en 1854. Les Giera, propriétaires du château, s'intéressent alors à lui et il se trouve invité lors des réunions poétiques qui se tiennent au château. Lors des secondes Roumavàgi, Tavan se fait remarquer avec sa jolie chanson naïve des Frissons de Mariette. Tavan devient donc tout naturellement félibre, le 21 mai 1854. La suite sera plus rude pour le jeune paysan. La conscription l'envoie à Rome, où il contracte la malaria. A partir de ce moment-là, Tavan signe dans l'Armana comme lou Felibre de l'Armado, le félibre de l'armée. Lorsqu'il revient en Provence, Tavan est malade et ne peut plus travailler sa terre. Il publie quand même en 1876 ses poésies joyeuses et mélancoliques, correspondant à leur double titre Amour e Plour. Puis il publiera un second recueil, Vido Vidanto, en 1900. Il vivra assez longtemps pour célébrer, en compagnie de Frédéric Mistral, derniers rescapés des sept félibres initiaux, le cinquantenaire du Félibrige, en 1904.

Alphonse Tavan reste dans l'histoire comme ayant été le poète de la terre, celui qui communia de ce fait avec les jeunes gens des villages. Tavan, par son manque d'éducation, n'aura pas fait de la "grande" littérature mais restera comme le poète du cœur du Félibrige.



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